Il s’est agit pour l’Expert en Droit International Pénal, Isidore Clément Capo-Chichi de faire le bilan de la contribution de la Cour Pénale Internationale (CPI) à l’effectivité de la justice en Afrique.

Pour l’invité, il est primordial de s’interroger sur la nature des relations entretenues aussi bien sur le plan judiciaire que sur le plan politique par le Etats africains parties au statut de Rome avec la CPI.

L’idée fondamentale, rappelle l’invité de 5/7 Matins de la Télévision Nationale Béninoise, est que la CPI est une juridiction complémentaire des juridictions nationales (Article 1er du Statut de Rome). Mais note le Chercheur, un reproche continu est fait à la Cour pénale Internationale face à sa promptitude à se saisir des situations africaines. A tort ou à raison cela dépend souligne t’il de la bonne foi de chacun. M. Capo-chichi note que l’on oublie à dessein d’expliquer que l’absence d’une loi de mise en conformité avec le Statut de Rome et sa mise en œuvre effective empêche la Complémentarité et que l’absence de ratification du Statut de Rome favorise l’inexistence d’un cadre de coopération ce qui finalement constituent une atteinte à l’intégrité des poursuites et une opportunité de justice perdue pour les victimes dans les Etats Africains. Il souligne que l’on cache aux peuples africains que dans la plupart des situations ce sont les dirigeants des Etats Africains eux même qui ont accepté la compétence de la cour ou qui ont reconnu sa compétence et ceci conformément aux articles 12, 13 et 14 du Statut de Rome.